Bourgeoisies

Bourgeoisies

Dernière mise à jour le par Marie-Claude Stoeri

 

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Maison bourgeoisiale de Grimentz          Maison bourgeoisiale de Saint-Luc

 

BOURGEOISIES

Aux IXe et Xe siècles, le cadre social était fondé sur le système féodal chapoté par l'évêque et géré par les Seigneurs.

Aux XIIe et XIIIe siècles, les communes veulent plus de liberté et se battent pour protéger et consolider leurs acquis démocratiques. Elles se regroupent en "Dizains" et deviennent libres du point de vue administratif. Les "Dizains" forment un véritable contre-pouvoir au gouvernement de l'évêque. Dès 1634 l’évêque renonce à son pouvoir et les 6 Dizains obtiennent la souveraineté temporelle du pays.

  • Conches
  • Brigue
  • Viège
  • Loèche
  • Sierre
  • Sion

Durant les premiers siècles de la démocratie valaisanne, les communiés faisant partie des communautés villageoises, ils sont natifs du bourg aussi appelés «bourgeois» héritant le droit de cité de leur commune d’origine.

La communauté possède des biens : maison communale, grenier, cave, champs, créances, obligations, chapelle, vignes etc… Ses membres, les communiés ou bourgeois sont astreints à des travaux communs et à des corvées publiques que l’on appelle des « viae », terme qui désigne l’entretien des chemins, les travaux des vignes et des champs.

En 1798, en Anniviers on compte dix communautés villageoises :

  • Ayer
  • Chandolin
  • Luc
  • Mission
  • Grimentz
  • St-Jean
  • Combaz
  • Vissoie
  • Fras
  • Pinsec.

Les «non-bourgeois» que l'on nommait "habitants" deviennent de plus en plus nombreux, jusqu’à constituer au XXe siècle une partie importante des populations. Pour permettre à tous les résidents d’exercer leurs droits démocratiques, il faut alors créer la distinction entre "commune d’origine" et "commune des habitants".

En 1967, les bourgeoisies valaisannes se sont unies en une Fédération qui prend leur défense et les encourage à contribuer au développement économique, culturel et social du canton.

En 1989 la bourgeoisie devient une société de fortune et de gestion, démocratique également, et garde incontestablement une forte valeur identitaire. De plus, pour obtenir la nationalité suisse, les étrangers doivent d’abord être agréés par une bourgeoisie valaisanne, ceci jusqu’en 2008.

Aujourd’hui les bourgeois sont toujours actifs et sont convoqués aux 3 assemblées annuelles et doivent également participer aux corvées.

Sources

Henri Maître - site bourgeoisie de St-Luc - https://www.bourgeoisie-de-st-luc.ch/historique

Bernard Crettaz. « Nomades et Sédentaires » 

 

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