Flore alpine

Flore alpine

Dernière mise à jour le par Adriana Tenda Claude

 

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           Renoncule des glaciers                                                    Edelweiss

La grande diversité des Alpes, au niveau des paysages, mais aussi de la flore, s’explique par son histoire géologique et son climat.

Au début du tertiaire, une succession de poussées très puissantes ont soulevé et plissé le socle primaire recouvert de sédiments datés du secondaire. Finalement, l’érosion, l’action des glaciers notamment, a plus ou moins raboté ou découpé les matériaux ainsi remaniés, augmentant encore la complexité et la diversité de l’ensemble.

Les Alpes sont couvertes d’une flore particulière qui change selon l’altitude et que les botanistes divisent en étages de végétation.

Entre 600 et 1200 m on est généralement dans l’étage montagnard du hêtre et du sapin blanc. Plus haut jusqu’à 2300 m, c’est l’étage subalpin ; on y trouve d’abord une ceinture d’épicéas, ou pessière subalpine, puis les magnifiques forêts de mélèzes et d’arolles que l’on rencontre sur les pentes élevées des vallées alpines jusqu’à 2300 m. Le mélèze prédomine sur les hauteurs et fournit à lui seul le matériau de construction pour les poutres et les bardeaux des différents bâtiments des villages et des mayens valaisans.

Les pentes humides et rocailleuses situées à l’est ou au nord sont peuplées par la curieuse végétation des aulnes verts et par les mégaphorbiées. Ces derniers endroits couverts de hautes herbes entretiennent un fond d’humidité où pourrissent les troncs et les branches charriés par les avalanches. Alors que le mélèze est installé souvent sur les terrains rocheux, les arolles montent jusqu’à 2300 m. Sur les pentes plus élevées, ou marquées par un climat plus sec et plus dur, on trouve les forêts de pins de montagne avec leurs sous-bois tapissés de bruyère.

 

Au-dessus de la limite de la forêt, entre 2300 m et 2900 m c’est l’étage alpin avec ses pelouses de rhododendrons et d’azalées couchées, que les botanistes appellent des toundras d’arbrisseaux nains. Enfin une flore steppique de caractère alpin et arctique monte jusqu’aux neiges éternelles, avec des plantes qui battent les records d’altitude comme les saxifrages et les renoncules, dans l’étage nival, entre 2900 m et 4000 m d’altitude.

Le climat de la montagne est rude, formé de contrastes violents entre le jour et la nuit, entre l’été et l’hiver. Ces conditions extrêmes, la lumière forte et les nuits froides, contribuent à nanifier les plantes alpines et déterminent leur coloration intense.

Au printemps, les fleurs éclosent en quelques jours sur les premiers ilots de terre libres de neige : soldanelle, gentiane printanière, crocus bleu ou blanc, pulsatille printanière. Après la fonte de la neige, les pelouses verdissent et les fleurs jaunes font leur apparition : primevère élevée, potentille dorée, benoîte rampante, drave jaune sont les espèces les plus communes. Enfin, lorsque l’ensoleillement est suffisant, les fleurs à pigments rouges ou rougeâtres s’épanouissent : joubarbe, rose alpine, saxifrage à feuilles opposées, silène acaule, rhododendron.

L’une des plantes de montagne les plus célèbres est l'edelweiss.  Appelée aussi étoile des glaciers, son nom provient de l'allemand edel, « noble », et weiss, « blanc ».

Les promenades botaniques de Chandolin permettent de découvrir la richesse de la flore. Le livre "Les Promenades Botaniques de Chandolin" par Claire Arnold et Jean-Paul Theurillat est truffé d'informations sur les étages de végétation et la flore, mais aussi  sur les plantes alimentaires. Pour donner un exemple de la richesse de la flore, du fait de la présence de biotopes très variés, on cite la présence de vingt-quatre espèces d'orchidées sur le territoire de l’ancienne commune de Chandolin, entre la Navisence et l’arête des Ombrintses, allant de 700 m à 3000 m environ d’altitude. La Suisse en compte environ 70.

Bonne découverte !

Par Adriana Tenda Claude

Sources :

Aloys Duperrex - La Suisse en fleurs – Avanti Club – 1960

Fritz Bachmann - La Suisse, paradis de la nature -Reader’s Digest - 1975

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